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   voir aussi mes critiques sur sur le bilan de mandat du maire.


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            Critique de l'action politique municipale (2008-2013) 


      Je voudrais revenir sur quelques caractéristiques de l'agir municipal, qui révèlent le visage politique de nos élus.

      Lorsque, en 2008, j'ai contribué, largement, à ce que Alain LE PAPE soit élu, je ne doutais pas qu'un socialisme à visage humain conduirait les affaires communales. Bienveillance et bonté envers chacun, quelles que soient les opinions politiques, philosophiques ou religieuses, transparence et droiture dans les affaires, vision d'avenir pour un village qui devait rester rural et où il ferait bon vivre, promotion de la convivialité, esprit d'ouverture...
J'ai compris qu'il s'était surtout servi de moi pour enfiler son costume de maire et, comme nombre d'entre vous, j'ai rapidement déchanté : politique et rapport de force, opacité et tendance à la dissimulation dans la conduite des affaires, division, agressivité, égocentrisme... À l'exact opposé du maire et de l'équipe que j'attendais, et des valeurs que je défendais...

      En ce qui concerne les réalisations importantes, tant par les sommes engagées que leur impact sur la cité, elles se sont concrétisées, pour beaucoup, en 2012 : stade, achat de terrains, restauration du prieuré de Merlande, début d'aménagements routiers... À propos de ces réalisations, je me suis exprimé et vous renvoie à la page correspondante publiée en 2013.


Principales caractéristiques de l'agir municipal à l'œuvre depuis 5 ans :

      1)
  L'intérêt des Chapelois au second plan. 

  • Cela est apparu flagrant dans le domaine de l'emploi, où notre maire et, dans une certaine mesure, sa "commission emploi" a accentué volontairement (c'est à dire qu'ils auraient pu faire autrement) le chômage sur notre territoire communal au profit d'agents venus de l'extérieur :
          - Micro-crèche, réalisation de la CAP dont l'impact sur notre commune est mitigé (intéressant pour les parents qui paient moins cher la garde de leurs enfants mais moins bonne chose pour les aide-maternelles dont certain(e)s se sont retrouvé(e)s sans emploi...) voir ici
          - Emplois municipaux pour lesquels on a préféré embaucher des gens de l'extérieur plutôt que des Chapelois...
                    ⇒ voir ici (Agence postale) et ⇒ encore ici (cantine scolaire)
    Autant de choix révélateurs d'une certaine idée de la gestion de sa commune...

  • Quel intérêt chapelois peut-on trouver à engloutir 417 000€ -les deux tiers de notre budget annuel- dont 170 000€ à charge de la commune, et à utiliser divers fonds "libres" qui auraient pu être investis tout aussi bien ailleurs, pour une réalisation au stade bénéficiant à moins de 5% de la population (et je suis large), là où il suffisait de réaliser des vestiaires pour 4 fois moins d'argent et où on pouvait donner à l'école une priorité évidente quand, l'urgence de la construction d'une cinquième classe était d'actualité dès 2008 et qu'on a préféré reléguer les enfants dans un préfabriqué (appelé "Algeco") qui a coûté fort cher d'ailleurs ? ⇒ voir ici

  • Que dire aussi de l'aspect de notre bourg, triste à traverser malgré l'aménagement de bas côtés castinés en allant vers l'épicerie. Un bourg dont la propreté reste souvent à désirer quand son sol n'est pas jonché de pigeons morts, et qui ont pourri deux mois durant cet automne, avant d'être enlevés ?... ⇒ voir ici
       Que dire de l'état du cimetière, régulièrement envahi de mauvaises herbes, de temps à autre détruites par pulvérisation d'herbicide (tiens, je croyais que la municipalité s'était engagée, en mai 2012, à ne plus utiliser de désherbant... qu'on utilise même en bordure de la source des Reyssoux et du cours d'eau du Pouzat. Un scandale écologique ?...) ?
       Que dire du fait que, dans un village aménagé avec près de 70km de chemins de randonnée, on ne puisse toujours pas traverser le bourg en sécurité ou emprunter la route de Biras par exemple sans quasiment risquer sa vie ?... (j'exagère à peine)
       Que dire de l'accès école-bourg qui oblige les groupes d'enfants à empiéter, régulièrement maintenant, sur la chaussée plusieurs fois par semaine, simplement parce qu'aucune disposition n'a été prise pour organiser le stationnement des véhicules qui encombrent l'espace trottoir ?... (et je ne parle même pas de l'accès école-terrain de sport)
       Que dire des zones de regroupement des ordures ménagères qui...

    Je pourrais continuer, je crois, mais je m'arrête là et je m'interroge :
       Nos élus, et, en premier chef, notre maire, aiment-ils, fréquentent-ils le village dont ils ont sollicité la gestion ? Le veulent-ils propre, le veulent-ils beau, le veulent-ils agréable à vivre et à traverser ? Bourg et hameaux.
       En un mot, s'intéressent-ils vraiment à lui et à ses habitants ?
    À constater tout ces disfonctionnements, on pourrait douter...

  • Enfin, on a tous pu remarquer le peu d'empressement de notre maire à appuyer fermement et sans faille les efforts du Collectif 3B à tenter de faire entendre la voix des Chapelois auprès de France Telecom-Orange et des diverses structures politiques pour une fibre installée dès 2016 sur la commune voir ici
    Cette "discrétion" de notre maire, de ses adjoints ou de certains élus, quand elle n'a pas été une franche opposition, a encore été remarquée lors de notre entrevue avec M. BERI-DEBAT, en décembre dernier, avec quelques responsables de la CAP dont M. LE PAPE qui n'a pas franchement soutenu notre demande... Une demande qui, à l'évidence pourtant, défend directement l'intérêt des Chapelois.


          2)
      Un esprit démocratique discutable... 

  • Que penser de la manière d'organiser les "Conseils municipaux", où le débat est absent et les décisions déjà prises dans des réunions à huis clos ? ⇒ voir ici

  • Que penser d'un maire qui se permet d'envoyer une lettre de menace à son personnel communal ? ⇒ voir ici

  • Que penser d'un maire qui tente de s'immiscer dans le domaine associatif pour y imprimer sa marque et son pouvoir ? S'imposant au Conseil d'administration de telle association pour désigner celui qui doit être élu comme président et participant illégalement au vote... Ou encore, participant à la création d'une association au sein-même de la mairie, association dont la présidence sera confiée au conjoint d'un conseiller municipal, et dont l'activité consistera en une aide technique municipale (fleurissement, entretien du petit patrimoine, par ailleurs fort utile...) sous couvert de convivialité...

          La richesse du monde associatif est son indépendance vis à vis du politique garantie par la loi 1901...
    Toucher à cette loi, c'est, à mes yeux, toucher à la liberté et glisser vers la dictature...


          3)
      Un maire de la gauche et de la CAP quand il nous aurait fallu un maire de La Chapelle 

  • On le comprend quand on entend notre maire : la CAP (aujourd'hui "Grand Périgueux") prend le pas sur la commune. On est frappé, par exemple en Conseil municipal, de la longueur des propos dès lors qu'il s'agit de la CAP. Parfois sans qu'aucune décision ne soit en jeu. Je l'avais déjà constaté quand j'étais premier adjoint.
    Certes, notre maire a été réélu vice-président chargé des finances du Grand Périgueux (doublant, par la même occasion et très largement, son indemnité de maire* par cette seconde fonction - près de 20 000€ par an (!!) si l'on en croit la confidence de Jacques AUZOU au Sud-Ouest-)
    Comment peut-on alors, raisonnablement, bien remplir son devoir de maire -qui se doit d'être d'abord présent sur sa commune et disponible aux Chapelois- quand on exerce, à la fois un métier (dans la banque) et une seconde fonction d'élu, rémunérée quasiment au taux d'un salaire plein temps ?

  • Micro-crèche, réalisation CAP... Nouveaux rythmes scolaires pesant à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d'euros sur les finances publiques de notre commune (déjà mises à mal par les emprunts importants qui ont récemment été contractés...) et dont l'impact sur la fatigue de l'enfant est très largement reconnu par nombre de parents (sans parler de l'impact sur l'indépendance de l'institution scolaire -c'est encore un autre débat- d'une réforme dont le but réel, au niveau national, était bien de participer à ce que la courbe du chômage s'infléchisse...)
    Autant de mises en œuvre de projets qui ne sont pas dictées par le local mais par le parti...
    Et une dette de notre commune qui s'est envolée (282 000€) et a dépassé cette année le record de la dette de 2003 (254 000€) correspondant à la construction, tout à fait nécessaire à l'époque, de la nouvelle cantine scolaire. Non qu'il ne faille emprunter et réaliser de gros projets bien sûr, mais il faut des projets qui répondent au réel besoin de la commune...
         

    * Le 28 février, M. Le Pape me prie de bien vouloir préciser que l'indemnité du maire se monte à 925€ mensuels, soit 11 100€ annuels. À cette indemnité, il faut ajouter celle, versée par la CAP et correspondant à la fonction vice-président qui est un mandat cumulé exercé par M. Le Pape. Cette seconde indemnité, dont je ne connais pas le montant, est bien de l'argent public et correspond au temps que le maire de La Chapelle ne consacre pas à sa commune.



          4)
      Une gestion précipitée, sans concertation et à courte vue... 

  • J'ai déjà évoqué la mise en chantier avant l'heure des nouveaux vestiaires contraignant ensuite la mairie à assumer un City-stade en un lieu où il n'aurait pas dû être établi, ou bien encore la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires sans avoir anticipé sur les déplacements des élèves.
    De nombreux exemples sont de ce type car, bien souvent, les décisions sont prises "à l'arraché", sans la réflexion, l'étude et le temps de recul nécessaire.

  • Dernier exemple en date : les noms de rues.
    Voilà un projet qui fera encore, probablement, parler de lui. La principale maladresse est d'avoir voulu monter une réalisation dans le plus grand des secrets. Certes, on savait que la chose se tramait et que quelques technocrates locaux planchaient sur le sujet. Entre initiés, bien sûr... Il aurait été si simple, et si judicieux, de faire ce qu'on avait promis qu'on ferait, lors de la campagne de 2008, et qu'on s'est bien gardé de faire depuis : dans le chapitre "travailler autrement", l'équipe municipale s'était engagée à consulter la population sur les grands dossiers, à privilégier le dialogue et à réunir des commissions mixtes, composées d'élus et d'habitants sur les sujets qui les concernent.
    En lieu de cet engagement à la concertation, une élaboration secrète d'un projet présenté publiquement lors d'une réunion prévu un dimanche (15 décembre 2013), elle-même annoncée moins d'une semaine à l'avance. Et un "décret d'application" pris dans la foulée, lors de la réunion du Conseil municipal du 19 décembre... Une manière de pouvoir affirmer qu'on a bien consulté la population sans réellement l'avoir fait puisque les Chapelois n'ont pas eu le temps de la réflexion, ni disposé de documents qui leur auraient permis de réfléchir et de donner leur avis. Beaucoup n'ont pas chamboulé leur week-end parce qu'un chef local a décidé brusquement de leur présenter un projet les concernant.
    Nouvelle manière de travailler.......ou nouvelle manière de berner...

          Sûr que l'on va découvrir quelques aberrations quand ce projet, décidé et arrêté lors du dernier Conseil municipal mais qu'on ne veut pas divulguer malgré la demande qui en a été faite, sortira de son secret. Déjà telle habitante proche du bourg découvre qu'on vient de se tromper dans son adresse la changeant de lieu-dit sans vergogne. La mairie reconnaît son erreur mais, les petits chefs* ont décidé, alors, elle devra probablement se contenter de deux adresses, l'ancienne et la nouvelle... Pratique pour le livreur !
    Parce qu'il s'agit bien de cela : des élus à qui le petit pouvoir monte vite à la tête et qui se croient grands chefs quand ils devraient se considérer comme au service... Toute une mentalité à revoir mais y a-t-il quelque chose à faire ?...........
    Depuis la décision prise en Conseil municipal arrêtant le noms des rues, plusieurs Chapelois ont demandé d'avoir connaissance de ces noms ; la mairie a refusé de communiquer ce document...

          Sérieusement, un projet comme celui-ci, valable dans sa motivation, n'aurait-il pas pu être mené avec bon sens, en prenant d'abord le temps de communiquer sur l'objectif, de récolter les réactions, les suggestions, de laisser mûrir le projet, de ne surtout pas se précipiter dans le temps comme si on voulait tirer sur la tige d'une carotte pour la faire grandir.
    Car il s'agit, avant tout, non pas d'un dossier technique mais d'abord d'un dossier vivant qui touche à l'histoire de la commune, à la vie des Chapelois. N'importe quelle municipalité lucide et ouverte aurait gagné en légitimité et reconnaissance sur un projet tel que celui-ci qui n'a pas de réel enjeu politique mais un réel enjeu humain.
    Alors qu'au lieu de cela...........
         

    * Lors du Conseil municipal du 5 février 2014, j'ai, comme c'est arrivé plusieurs fois déjà en pareille circonstance, l'honneur d'être projeté au centre des débats. Le maire, en effet, aborde le premier point à l'ordre du jour ("projet de cheminement entre l'école et le stade") en commentant cette expression de "petit chef", l'assimilant à une "attaque à la personne" et évoquant l'existence d'une procédure de "plainte immédiate avec déposition immédiate au tribunal". Je dois donc préciser ceci :
    Ce terme s'applique à la manière dont les élus exercent parfois (souvent) leur fonction à la Chapelle Gonaguet, du maire à l'adjoint quand ce n'est pas au simple conseiller. C'est un fait, à mes yeux, que l'autoritarisme de décisions, petites ou grandes, vis à vis du citoyen, prises sans aucune concertation ou communication préalable, est fréquent. C'est d'ailleurs tout à fait légal, même si cette manière de "gouverner" me semble davantage proche du dictat que de la démocratie. C'est là, de fait, un choix politique de notre municipalité, choix que je suis loin de partager.

  • Ils disaient : "Nous nous engageons à travailler autrement, nous entourant des avis des personnes compétentes"...
          La voirie ? Nous avions un homme compétent et professionnel en la matière...qui n'a jamais été consulté.
         La connaissance de la commune ? Nous avions un homme d'expérience, notre ancien maire, M. GUIDOUX, lors de la prise de fonction d'un homme qui ne connaissait ni la commune ni sa gestion... M. GUIDOUX n'a jamais été consulté. Pire, il n'a même jamais été invité à quelque manifestation municipale que ce soit. Un rejet qui m'a toujours profondément choqué.
          La pétanque ? Nous avons un spécialiste de la gestion en ce domaine... Il n'a jamais été consulté.
          L'informatique et l'Internet ? Nous avons plusieurs personnes compétentes en ces domaines. Ils n'ont pas été associés et on a préféré fonctionner dans le professionnalisme onéreux. D'ailleurs, la perte du site Internet municipal est encore un exemple d'une gestion à courte vue : aucune archive donc, aujourd'hui, un site à reconstruire totalement. Le B. A. BA de l'informatique, c'est la sauvegarde des données. Mais, bien sûr, ça demande un peu de temps, beaucoup d'organisation et une réelle implication dans la réalisation de son site. Autant pour le sauvegarder régulièrement que pour le mettre à jour, d'ailleurs.
          voir ici à propos du piratage du site municipal...


          En conclusion, je dirais : une municipalité à côté de la plaque, qui n'a su que diviser quand il aurait fallu rassembler, que se couper des gens quand il aurait fallu promouvoir la participation citoyenne, laissant la commune dans une situation préoccupante au niveau de son "train de vie" (masse salariale importante, nouveaux rythmes scolaires lourds à gérer) et de ses finances fragilisées (limitant les possibilités d'emprunts dans les mois à venir).

          Bref, non pas encore une commune sinistrée, mais il serait grand temps que ça change...